Pourquoi visiter le Canada en hiver?
Le Canada est un pays bien connu pour la sympathie de ses habitants et pour la beauté de ses paysages aux couleurs automnales. On rêve de grands espaces, de promenades dans les parcs nationaux et d’apercevoir des orignaux. Parfois, on imagine aussi la neige et voilà qu’on grelotte déjà. Je ne vais pas vous cacher que se promener par -30°C est plutôt contraignant. Alors, pourquoi visiter le Canada en hiver?
Pour se gaver de sirop d’érable
Certes, vous pouvez en manger à toutes les saisons mais l’hiver si prête d’autant plus qu’il fait froid, un peu comme la raclette et la fondue. Si vous aimez déjà le sirop d’érable vous ne pourrez qu’aimer celui que vous trouverez au Canada. La qualité y est supérieure à celle des sirops que l’on trouve en France. A tel point que je vous conseille vraiment d’y goûter même si vous n’êtes pas fan, vous pourriez changer d’avis. Il est d’ailleurs possible d’en faire des dégustations dans les marchés comme celui de Jean-Talon à Montréal ou encore dans les fermes d’érable dans lesquelles tout le processus de fabrication du précieux sésame vous est expliqué.
Saviez-vous qu’il existe plusieurs différents types de sirops allant du doré au très foncé avec un goût de plus en plus prononcé? Au Canada, vous trouverez du sirop d’érable sous toutes les formes à commencer par la plus connue : liquide. Vous pourrez également trouver de la gelée, du fondant et des formes un peu plus originale comme la tarte, les cornets et ma préférée : la tire sur la neige! Vous ne trouverez cette dernière version que l’hiver puisqu’elle se fabrique en versant du sirop sur de la glace. Celui-ci est ensuite enroulé autour d’un bâtonnet pendant sa cristallisation pour donner une petite sucette qui fond dans la bouche. Miam, ça me donne envie de reprendre l’avion!
Pour les paysages enneigés
Pour le soleil
Contrairement aux hivers français, les hivers canadiens sont très ensoleillés. Alors certes, il fait très froid mais le soleil donne le moral et vous pousse à sortir. Et ce ne sont pas les activités qui manquent! La preuve un peu plus bas!
Pour le patinage
Au Canada, patiner c’est comme marcher. Dès que l’hiver approche et qu’il fait suffisamment froid, les patinoires commencent à apparaître un peu partout. Certaines ont des rambardes mais la majorité n’en ont pas et se résument à de grands espaces gelés. Etant arrivée en plein hiver, ça m’a fait bizarre de découvrir au printemps que ce que je prenais pour un lac gelé était en fait un parc verdoyant qui avait été recouvert d’eau. Il y fait tellement froid que cela ne demande pas de grosse infrastructures ni de systèmes de refroidissement comme en France. Et c’est plutôt cool puisque ça veut dire plus d’opportunités de patiner/faire du hockey!
D’ailleurs, il est possible de patiner sur des lacs et même des rivières comme c’est le cas sur le canal du Rideau à Ottawa. On pourrait penser que c’est instable mais il y fait tellement froid que la glace devient suffisamment épaisse pour supporter des centaines de personnes.
Renseignez-vous cependant si vous vous rendez dans un endroit peu fréquenté, toutes les rivières ne sont pas forcément praticables, cela dépend également de la période de l’année. Ça serait dommage d’y aller un peu trop tôt *Plouf*Personnellement, j’adore cette façon d’utiliser les ressources naturelles pour en faire des espaces de convivialité. Imaginez pouvoir patiner sur la Seine! Comme vous pouvez le voir, certains s’amusent vraiment bien!
Et si vous ne savez pas patiner, vous pouvez toujours en profiter pour aller voir un match de hockey! Bonne ambiance assurée!
Pour les festivals d’hiver
L’hiver, le pays est un peu endormi mais pas ses citoyens! La majorité des villes proposent des festivals à travers les rues. A Ottawa, par exemple, la ville entière se transforme en un festival géant organisé autour des activités hivernales avec des sculptures sur glace et sur neige, des tours en chiens de traîneau ou encore des descentes en luge. Des espaces avec des braseros sont installés ici et là pour vous réchauffer entre deux activités. Dans ce type de festival, je vous conseille de sortir en combinaison de ski, surtout s’il fait -35°C et que vous envisagez de passer l’après-midi à vous rouler dans la neige. Dans mon cas, j’ai regretté de ne pas porter de tenue imperméabilisée, cela m’a empêché de profiter de la majorité des activités. Le froid était tellement intense que je suis finalement repartie assez vite. Ce jour là, je n’avais pas encore acheté de vrai manteau d’hiver mais ça ne m’a pas empêché de bien rigoler. Là par exemple, j’ai l’air super sereine sur mon trône de glace mais entre nous, la glace glissait tellement qu’il était impossible de rester assise plus de quelques secondes sans tomber!
A Montréal, le festival prend une autre forme et propose des concerts, des jeux de lumières et des expositions en pleine rues. L’année dernière, j’ai eu la chance (et suffisamment de patience) pour survoler un bout de la ville en tyrolienne et faire ma première descente en luge. J’ai également dévoré plusieurs tires sur la neige, fait un tour de grande roue, écouté des chansons en québécois dans un igloo et découvert le processus de production du sirops d’érable à travers une expérience en réalité augmentée. Malgré le froid, j’en garde un super souvenir!
Voilà des activités qui vous renvoient directement en enfance! En parlant avec mes amis canadiens, je me suis rendue compte qu’ils poussaient le concept de bataille beaucoup plus loin que le simple lancé de boules puisque certains construisent carrément des forts de neige dans lesquels se protéger. Voilà une version simplifiée (et gratuite) du paintball pour ceux qui ont la patience de construire des barricades! D’autres changent de jeux en grandissant et se donnent visiblement beaucoup de mal pour y jouer!
Les hivers sont rudes mais finalement, je me dis que grandir au Canada doit avoir quelque chose d’assez magique et qu’un hiver sans neige doit leur paraître bien triste. Imaginez l’excitation d’attendre les premiers flocons pour ressortir la luge!
Pour l’ambiance chaleureuse
Pas besoin d’aller au Canada pour profiter d’une telle ambiance mais avec la neige dehors, le chocolat chaud, le plaid et le feu de cheminée deviennent encore plus savoureux. Pour ceux qui sont plus salé que sucré, vous pouvez toujours opter pour l’option poutine à la place. Vous pouvez également en profiter pour louer un chalet ou vous rendre dans une source chaude et vous baigner entourés de neige. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de le faire mais j’en rêve! Voilà une bonne raison d’y retourner.
Cette photo de chalet n’est pas de moi. Je t’invite à cliquer dessus si tu souhaites en découvrir la source.
Est-ce qu’on s’habitue au froid?
Avant de partir, j’appréhendais énormément le fait de vivre par -40°C. En effet, la météo annonçait un hiver des plus rigoureux mais finalement, il n’a fait aussi froid que quelques jours en janvier et février. Sachez que dans l’ensemble, jusqu’à -20°C, c’était supportable. Oui, ça semble énorme dit comme ça mais l’hiver Canadien est bien différent de l’hiver français. Le temps y est plus sec ce qui rend le froid beaucoup plus endurable (imaginez rentrer dans une chambre froide). Le plus embêtant c’est finalement la neige lorsqu’elle est glissante.
En allant au Canada à cette période, j’ai pris conscience que les saisons ne se ressemblent pas dans tous les pays d’un même hémisphère. En effet, je vis plutôt mal les hivers français qui sont généralement gris et pluvieux alors qu’au Canada, même si c’était contraignant de devoir se couvrir pour sortir, l’hiver est moralement plus facile à endurer grâce au soleil. Dans le même esprit, j’adore le printemps français qui est symbole de renouveau, du retour des fleurs, des oiseaux et du soleil. Au Canada, cependant, ça n’a rien à voir. Il fait gris et il pleut à torrent, autant dire que même si le printemps y est court, il est difficile à supporter. Malgré tout, je ne vais pas vous cacher que même si l’hiver était sympa, après des mois dans le froid, on a hâte que l’été arrive! Pour un premier voyage, je vous conseillerais de visiter le pays en été mais si vous avez l’occasion d’y aller en hiver, ne vous en privez pas!
Alors, malgré le froid, ça vous tente d’aller découvrir le Canada sous la neige?
Si oui, je vous publierai un autre article sur la valise parfaite pour un séjour au Canada pendant la saison hivernale!
Comment et pourquoi voyager seul-e?
J’ai quelques mantras dans la vie et parmi eux, celui de faire ce qui me rend heureuse. Je ne dis pas que je fais tout ce qui me plait, non, je fais ce qui peut me procurer de la joie. Au lieu de me poser mille questions pour savoir si je devrais faire ou non quelque chose, je me demande plutôt « est-ce que ça me rendrait heureuse?« . Si la réponse est oui, alors je fonce. J’ai pour deuxième mantra de ne pas renoncer à une expérience simplement parce que je suis seule. Parfois mes amis sont étonnés car il m’arrive d’aller au cinéma toute seule. En effet, de temps en temps, j’ai envie de voir un film mais mes proches ne sont soit pas intéressés, soit pas disponibles, soit ils l’ont déjà vu. Avouez que c’est plutôt embêtant… mais pourquoi devrais-je m’empêcher de voir un film qui m’attire simplement parce que personne ne peut m’accompagner? Après tout, une fois les lumières éteintes, on se retrouve seul dans notre bulle. Alors c’est vrai que le rituel d’aller au cinéma avec un ami, de prendre un verre après pour débattre du film ou simplement de rentrer ensemble, c’est sympa cependant, ce n’est pas toujours possible. Du coup, je me suis créé un nouveau rituel, celui de m’accorder un petit moment rien qu’à moi ou je déconnecte de tout le reste.
Le cinéma a été ma première étape. J’ai ensuite appliqué cette règle à d’autres sujets dont le voyage. En 2012-2013, je suis partie vivre à Londres en tant que jeune fille au pair. Au mois d’août, ma famille d’accueil était partie en vacances, je me suis retrouvée avec deux semaines de libres, un peu d’argent de côté et un pays entier à explorer. Toutes mes amies au pair étaient rentrées dans leur pays d’origines, mes amis anglais travaillaient et les français étaient tout aussi occupés. Je me suis dit que ça serait vraiment trop bête de ne pas partir à l’aventure uniquement parce que je n’avais pas d’amis libres pour m’accompagner. C’est comme ça que j’ai fini par faire le tour du Royaume-Uni et de l’Irlande en solo (mais jamais en solitaire puisque j’ai eu l’occasion de me faire plein de nouveaux amis!).
Les avantages de voyager seul : contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ils sont nombreux!
- Tu vas où tu veux…
- … quand tu veux
- Tu ne prends en compte que tes goûts…
- … et uniquement ton budget pour planifier ton voyage
- Tu rencontres plein de nouvelles personnes…
- … qui t’invitent à te joindre à leur groupe (c’est plus facile d’inviter une personne que toute une bande)
- Tu n’as pas à subir les humeurs de tes potes (t’auras déjà bien assez à faire avec ta propre fatigue)
- Tu te découvres de nouvelles qualités (organisation, sens de l’orientation, débrouillardise…)
- Tu prends le temps de vraiment observer le monde et de le trouver beau
Les inconvénients : contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ils sont peu nombreux (ou faux)!
- C’est un peu plus compliqué d’avoir des photos de soi (mais c’est l’occasion d’entamer le dialogue avec un potentiel nouvel ami pour qu’il te prenne en photo. Sinon le retardateur ça marche pas mal aussi)
- Parfois tu te sens seul le soir (mais t’es tellement fatigué que tu t’endors en 30 secondes et puis avec les réseaux sociaux, t’es jamais vraiment seul)
- Tu ne peux pas demander à ton pote de surveiller ta valise le temps d’aller aux toilettes (ça j’avoue c’est relou, surtout quand tu dois descendre des escaliers avec ta valise méga lourde et jouer à tétris pour la faire rentrer avec toi dans les toilettes mais du coup, tu retiens la leçon et plus ça va et plus tu voyages léger!)
- En cas de coup dur, tu ne peux compter que sur toi-même (oui et non car tu peux quand même demander de l’aide autour de toi, que ce soit aux autorités ou à des passants. Tu peux également appeler tes proches qui peuvent parfois agir à distance)
- En tant que femme, il t’arrive de te sentir vulnérable (j’aimerais pouvoir trouver une réponse pour te contredire mais malheureusement, ça m’arrive aussi. Cependant, il y a quelques règles très simples à suivre pour te sentir un peu moins en danger)
Quelques règles à suivre quand on voyage seul :
- Suis ton instinct : ton inconscient analyse des choses que tu vois sans même que tu ne le réalises. Si tu as le sentiment que quelque chose cloche alors va-t’en. Ton cerveau aura probablement détecté des éléments qui le poussent à sonner l’alerte. Ce n’est pas forcément un cas dangereux mais souvent ton instinct ne te trompera pas alors entraîne toi à entendre cette alerte (et oui, on est parfois tentés de la mettre en sourdine) et n’hésite pas à partir.
- Garde précieusement ton téléphone, ton passeport et un peu d’argent liquide en sécurité. C’est ton kit de survie et crois moi, quand l’un d’eux manque, ça devient vite compliqué (on en reparlera plus tard mais ça m’est déjà arrivé).
- Ne mets pas tout ton argent au même endroit, en cas de vol, ça te permettra de ne pas tout perdre d’un coup.
- Garde toujours tes affaires en vue et si tu dois les laisser alors prends le temps d’y mettre un cadenas (ça n’empêchera pas les vols mais c’est dissuasif surtout si tu dois t’absenter un court moment)
- N’hésite pas à demander de l’aide si tu te sens en danger : que ce soit aux autorités locales ou à un passant. Tu as l’impression que quelqu’un te suit dans la rue? N’hésite pas à rentrer dans un café ou à feindre de connaître un passant auquel tu expliqueras la situation à voix basse. Parfois on hésite car on a peur d’être ridicule mais il n’y a rien de ridicule à rester en sécurité! A contrario, n’hésite pas à refuser de l’aide si ton instinct te dit de ne pas faire confiance à une personne (et justement, ne pas faire confiance trop vite est également clé!).
- Fais attention si tu sors en soirée : c’est un basique qui vaut la peine d’être répété mais surveille ton verre et ne bois pas trop. Tu t’es sûrement fait de nouveaux amis et tu as envie d’en profiter mais tu ne peux pas encore leur faire totalement confiance alors il vaut mieux rester en pleine possession de tes moyens. Si tu dois rentrer seul, favorise les taxis surtout si tu ne connais pas les alentours (attention également aux faux taxis).
Quelques conseils :
- Inscris-toi sur Ariane, cela te permet de te signaler gratuitement auprès du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères quand tu pars à l’étranger. Comme ça, en cas de problèmes dans le pays que tu visites, tu reçois des alertes par mail te disant ce qui se passe et comment réagir. Moi, par exemple, lorsque j’étais au Canada, j’ai reçu des alertes pour des tempêtes de neige ou pour des incendies de très grande ampleur. De plus, je me dis que s’il devait m’arriver quelque chose, je suis officiellement déclarée comme étant dans tel ou tel pays, ce qui devrait faciliter les recherches… Je sais, c’est pas très joyeux mais ça fait partie des risques.
- Planifie ton voyage et tiens un proche au courant de ton itinéraire. Pas forcément un plan détaillé de chaque étape à la minute près mais planifier ton voyage te rendra plus serein si c’est le premier. Ensuite, tu seras sûrement quotidiennement en contact avec tes amis via les réseaux sociaux donc n’hésite pas à dire à l’un d’eux où tu te rends quand tu es en route. D’ailleurs, je te conseille aussi de prévenir ta banque, ça lui permettra d’être plus suspicieuse en cas de fraude (bizarre cette dépense en Chine alors que tu es partie en Colombie). Ca peut aussi lui éviter de croire à une fraude et de te bloquer ta carte pendant ton voyage.
- N’hésite pas à poser des questions aux locaux qui t’entourent comme la personne à l’accueil de ton hôtel/auberge de jeunesse. Elle pourra t’indiquer des coins où sortir mais aussi des lieux à éviter.
- Aie l’air sûr de toi. Il est fort probable que tu auras la tête d’un touriste mais garder l’air confiant te rendra moins vulnérable aux yeux des autres.
- Évite de laisser des choses de valeur dans tes poches ou dans les parties facilement accessible de ton sac à dos. Je sais que c’est plus pratique d’avoir son appareil photo à portée de main et qu’il est tentant de le mettre en dernier dans son sac pour qu’il reste sur le dessus mais si ça le rend plus facilement accessible pour toi, il en est de même pour les pickpockets.
Un petit bout du super groupe d’amis rencontrés en Colombie-Britannique
Bonus : je me répète mais voyager seul c’est l’occasion de te faire de nouveaux amis. Tu te dis sûrement que tu n’oseras pas aller vers les autres et que tu passeras tout ton séjour tout seul. Si tu participes à des visites groupées, que tu loges dans une auberge de jeunesse ou que tu fais du couchsurfing, tu vas rapidement rencontrer du monde. Je te ferai un article à ce sujet prochainement si tu veux. Pour en revenir à ces nouveaux amis, sache que les liens qu’on tisse en voyage sont souvent très forts. Déjà parce que t’es dans de bonnes dispositions mais aussi parce que tu partages un moment intense avec ces personnes. Tu verras que si tu fais l’effort de garder contact, tu auras rapidement un nouveau voyage à planifier pour voir ton ami (youpi!) et tu te rendras compte que finalement, cette personne que t’as vu seulement deux fois dans ta vie est bien plus proche que ce camarade de promo ou ce collègue avec qui tu bosses depuis des mois.
Et toi, tu as déjà voyagé en solo? Si oui, est-ce que tu as d’autres conseils à partager?
Et si non, qu’est-ce qui te freine?